Fédération
L'Union Belge de Spéléologie, en abrégé UBS, est une fédération sportive reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles. C'est une mise en commun de personnes, d’idées et de moyens, au service de ses membres et de leurs nombreuses disciplines sportives : la spéléologie en premier lieu, mais aussi l’escalade, la plongée souterraine et la descente de canyon.
Pour les 40 ans, le spéléo sort de son trou !
La spéléologie est une discipline discrète qui fait peu souvent parler d'elle. Mais il est évident que dans les dédales souterrains, alors que cela bouillonne d'activités, elle n'est guère visible depuis la surface. C'est pourquoi les spéléologues ont décidé de sortir du trou à l'occasion du jubilaire et de parler d'eux.
La spéléologie est avant tout affaire de passion. Passion pour ce milieu qui nous le rend bien tant il est fascinant. Taillé dans la roche, il nous dévoile des formes tant impossibles que variées. De salles immenses en boyaux étroits, de canyons en galeries, de rivières en filets d'eau, de fistuleuses en massifs stalagmitiques, il nous prend, il ne nous lâche plus, la passion est là. Quand on en sort, on n'a qu'une seule envie : y retourner et découvrir de nouveaux paysages fascinants. On s'y adapte aussi. Le luminaire du casque affranchit de l'obscurité, la tenue multicouches permet d'affronter froid, l'humidité et l'équipement technique bien maitrisé fait fi des obstacles.
Si la spéléologie est un loisir qui permet d'admirer des merveilles souterraines dans les grottes connues, recensées et topographiées elle est aussi une discipline d'exploration. Encore aujourd'hui le sous-sol de la Wallonie est loin de nous avoir livré tous ses secrets. De nombreuses cavités kilométriques et des plus modestes sont connues mais, on le sait, beaucoup plus sont encore à découvrir. Alors le spéléologue explorateur se mue en taupe. Il fouille les recoins, il tente de forcer des étroitures impossibles mais dans lesquelles souffle un courant d'air prometteur, il désobstrue les conduits que des crues millénaires semblaient avoir condamnées à jamais par leurs sédiments. Souvent après de nombreuses séances, les bras se baissent mais souvent aussi l'acharnement est récompensé ! La découverte improbable se produit, la suite est là, une nouvelle grotte s'ouvre à l'exploration. C'est ainsi qu'au fil des ans ce sont d'autres kilomètres de galeries qui s'offrent à notre vue émerveillée.
Si on sait que depuis toujours l'humain s'aventure sous terre, la spéléologie nait et ne se structure qu'au 19ème siècle.
A cette époque, elle était avant tout une « discipline scientifique » même si la progression dans les méandres souterrains est plutôt sportive.
En Belgique de nombreux individus explorent le sous-sol et de rares sociétés savantes se créent. Le 20ème siècle voit naitre de plus en plus d'associations spéléologiques où le côté sportif prend peu à peu le pas sur le scientifique. Mais ce n'est qu'après la deuxième guerre mondiale que la spéléologie moderne prend vraiment son essor. Les clubs se multiplient et une organisation et une structuration devient nécessaire. La Fédération Spéléologique de Belgique est créée en 1952, regroupant quasi tous les pratiquants. Au passage la spéléologie est devenue sportive et la scientifique s'est muée en karstologique.
Par après, d'autres regroupements se créent et à l'aube des années 80 on comptera jusqu'à trois fédérations spéléologiques francophones et deux flamandes. Tant de structures pour un si petit pays n'étant guère raisonnable, une fusion est décidée de commun accord et en 1984 nait l'Union Belge de Spéléologie (UBS), regroupant les spéléologues francophones.
La jeune fédération se structure, les commissions sont mises en place, la formation des jeunes s'organise et, très important, un code de déontologie du spéléologue est créé. Ainsi tout qui est ou devient spéléologue s'engage à respecter ce code et à travers lui à respecter le monde souterrain, milieu fragile qu'il convient de parcourir avec respect en laissant un minimum de traces de son passage.
40 ans plus tard, l'UBS a évolué et s'est structurée en trois piliers :
- le sport et l'exploration,
- la formation des jeunes et des cadres,
- la protection du monde souterrain.
Cette dernière est aujourd'hui indissociable de toute activité, quelle qu'elle soit. Ajoutez à cela des archives
précieuses, une documentation et une bibliothèque parmi les mieux achalandées de la littérature spéléologique francophone et accessibles à tous.
Aujourd'hui le spéléo 2.0 est plus que jamais une personne responsable consciente de la fragilité du milieu dans lequel il évolue. Bien évidemment la priorité est mise sur la sécurité et les techniques de progression lorsqu'il progresse sous terre : l'équipement du spéléologue est entièrement axé sur celles-ci. En cela, la spéléologie moderne contraste singulièrement avec le bricolage des débuts.
Mais au-delà de cela prime la grotte. La grotte est aujourd'hui au centre de toutes les préoccupations de la spéléologie et du spéléologue. Le milieu souterrain est fragile, il doit absolument être préservé. Conscient de cela une visite souterraine ne se pratique pas n'importe comment. Le nombre de participants est limité, le cheminement évite les endroits sensibles et se fait toujours au même endroit afin de préserver le reste. Le concrétionnement ne se touche pas et ne se foule pas, on se contente de le regarder et éventuellement de le photographier. L'exploration s'arrête si une destruction de concrétionnement est nécessaire ; tant pis on ne va pas plus loin. Enfin, rien évidemment n'est abandonné sous terre, tous les équipements et les déchets sont remontés.
Cette conscientisation ne se limite pas à l'exploration. L'UBS quarantenaire est active dans la sensibilisation, à la fois de ses membres, des nouvelles recrues, du grand public et des pouvoirs publics. Elle prend aussi en charge, en accord avec les propriétaires et les autorités, des cavités qu'elle protège par une fermeture quand elle n'en devient pas elle-même la propriétaire.
Le sous-sol est le dernier endroit de la planète où l'homme n'a guère mis le pied et où de formidables découvertes sont encore possibles. Ce qui sera découvert, on le sait d'avance, sera fragile et ne pourra se parcourir qu'avec d'extrêmes précautions comme c'est déjà le cas pour ce qui est connu. Le spéléologue moderne a bien conscience de cela et l’on peut compter sur lui pour léguer un sous-sol préservé aux générations futures, où elles auront plaisir à déambuler.
- Les spéléologues ont dignement fêté les 40 ans de leur fédération les 15 et 16 juin 2024. Retour sur cet événement et toutes les photos : Ici
Notre fédération a pour but de défendre la spéléologie sous toutes ses formes, d’assurer la promotion de ce sport méconnu et, dans un souci de sauvegarde de l’environnement, de protéger les lieux de sa pratique en Belgique. Elle est constituée en association sans but lucratif (ASBL) depuis le 21 novembre 1984.
Mettant en commun des personnes, des idées et de moyens afin de servir ses membres qui pratiquent la spéléologie, l’escalade, la plongée souterraine, la descente de canyons et toutes disciplines apparentées, l'UBS fédère des clubs dont les activités correspondent à son objet social, situés en Wallonie ou à Bruxelles-Capitale.
L'UBS défend la spéléologie sous toutes ses formes, en assure une promotion de qualité et, dans un souci de sauvegarde de l’environnement, vise à protéger au sens large les lieux de pratique de ses activités en Belgique.
Notre fédération dispose d’une complète autonomie de gestion. Elle détermine son programme d’activités, et collabore étroitement avec l’Union Internationale de Spéléologie (UIS) ainsi qu’avec la Fédération Nationale Belge de Spéléologie (FNBS) dont elle est co-membre avec la Verbond van Vlaamse Speleologen (VVS), fédération flamande de spéléologie.
La création de l’UBS en 1984 n’est évidemment pas l’acte fondateur de la spéléologie belge. Nous pouvons raisonnablement remonter au début du XIXième siècle pour voir relater dans une série d’ouvrages parus dès les années 1820 les prémices d’une activité spéléologique en Wallonie.
La seconde moitié du XIXième siècle verra d’importantes recherches principalement archéologiques s’opérer et quelques intrépides et aventureux explorateurs découvriront quelques-unes des principales cavités du pays dont les plus importantes seront aménagées pour le tourisme naissant.
Il est impossible ici de rendre hommage à tous les précurseurs de la spéléologie belge qui œuvrèrent à l’exploration du sous-sol wallon. Retenons seulement que le 7 juin 1907 à Seraing une cinquantaine d’entre eux se rassemblent pour fonder la première structure associative belge... essentiellement d’Archéologie et de Préhistoire... mais aussi de Spéléologie ! : « Les Chercheurs de la Wallonie ». Les premières publications ne tarderont pas, et dès 1907 sera publié un bulletin consignant des recherches et explorations dans des cavernes wallonnes.
En 1910, après plusieurs voyages dans la région, et en collaboration avec le géologue belge Ernest Van Den Broeck et Edmond Rahir, Édouard-Alfred Martel publie une véritable Bible pour la spéléologie belge : « Les cavernes et les rivières souterraines de la Belgique ». Un ouvrage en deux tomes qui reste encore une mine de renseignements de nos jours.
Il faudra attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour voir apparaitre un tournant dans l’évolution de la spéléologie en Belgique. Après un ralentissement des activités pendant le conflit, celles-ci reprennent de plus belle et les amateurs se regroupent dans quelques clubs. Ainsi après plus de 40 ans, l’association des Chercheurs de la Wallonie n’est plus la seule société structurée ayant la spéléologie parmi ses activités.
En 1950, vu son développement, la section Spéléo du Club Alpin Belge créée en 1948 quitte le CAB pour créer le Spéléo Club de Belgique (SCB) dont les statuts sortent début mars 1951. Il s'agit de la première ASBL ayant nommément la spéléologie comme objet social principal. Pendant 25 ans, cette association fonctionne comme le CAB c’est-à-dire comme une petite fédération avec des sections autonomes à Gand, Tournai, Liège, Namur, Nivelles, Bruxelles, Charleroi... Dans les six mois à deux ans qui suivirent la fondation du SCB, plusieurs grands clubs sont créés dont la Société Spéléologique de Belgique (SSB)(elle aussi eu des sections), la Société Spéléologique de Namur (SSN), le Groupe Spéléologique de Charleroi (GSC).
Le 25 juillet 1952, à la suite d’un congrès réunissant à Namur bon nombre de spéléos du pays, la création d’une organisation fédérative s’impose. C’est ainsi que le 19 octobre 1952, la SSB se constitue en tout premier organisme fédéral belge de spéléologie et chaque section de l’ancienne SSB devient un club fédéré. Le 28 décembre de la même année le conseil d’administration de la SSB décide la création de la Fédération Spéléologique de Belgique (FSB) qui sera constituée officiellement le 25 janvier 1953. La très large majorité des clubs existants à l’époque y adhèrent alors.
Directement dans la foulée le Spéléo-Secours belge, premier organisme de secours souterrain au monde, verra le jour.
Un important engouement pour l’activité se développe dans les années 50 et 60, la FSB se développe rapidement et de nombreuses commissions spécialisées verront le jour.
En 1959, le bilan de la vie fédérale amena quelques clubs parmi ceux qui avaient acquis la plus grande expérience de l’exploration souterraine à se réunir et à œuvrer au sein d’une nouvelle fédération, le Comité National Belge de Spéléologie (CNBS), qui aura son siège à Bruxelles et qui devint plus tard pour cause de régionalisation, le Comité Belge de Spéléologie (CBS). Pour ne pas alourdir son fonctionnement cette fédération ne créera pas de commissions ou sections particulières.
Une troisième fédération, la Fédération Nationale de Spéléo et d’Alpinisme (FNSA) verra le jour à la même époque et fédèrera principalement des clubs de la région liégeoise.
Le 21 novembre 1984, Namur vécut un évènement important pour la spéléologie belge : la création de l’Union Belge de Spéléologie, résultat de la fusion de la Fédération Spéléologique de Belgique Francophone, de la Fédération Nationale de Spéléologie et d’Alpinisme et du Comité Belge de Spéléologie.
Nature et environnement, droit de propriété, cohésion d'équipe, ...
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